19 % des Français conservent leurs appareils lorsqu’ils ne s’en servent plus
31 % des Français ont déjà acheté un produit reconditionné
32 % des Français sont susceptibles de revendre leur téléphone portable
ReBuy, le site en ligne pour l’achat et la vente de produits électroniques reconditionnés, a mené une étude avec YouGov auprès des Français afin de cerner leurs habitudes et leur maturité en matière de recyclage et de reconditionnement des appareils électroniques. Produits populaires, motivations ou freins à l’achat d’un produit reconditionné, les Français semblent ouverts à donner une seconde vie à ces produits mais pas encore complètement convertis.
Un Français sur trois recycle ses appareils électroniques
Près d’un tiers des Français (28 %) offre une seconde vie à leurs appareils électroniques en les recyclant. En revanche, beaucoup de ces produits dorment encore dans les placards, puisque 19 % des interrogés disent les conserver chez eux, même lorsqu’ils ne s’en servent plus. Cette habitude est d’ailleurs particulièrement marquée chez les 18-24 ans. Les personnes âgées de plus de 55 ans répondent quant à eux majoritairement les recycler (31 %).
Près d’un tiers des Français a déjà acheté un produit reconditionné
Cette étude révèle également que 31 % des Français ont un jour acheté un produit électronique reconditionné, parmi lesquels 43 % sont âgés de 18 à 34 ans. En revanche, 64 % des interrogés n’en n’ont jamais acheté. Les plus de 55 ans sont particulièrement concernés (70 %).
Parmi les Français n’ayant jamais acheté de produits reconditionnés, 33 % d’entre eux disent avoir peur de la qualité et de possibles pièces défectueuses. La garantie proposée est également un frein, puisque 23 % des interrogés se disent inquiet par les offres. Beaucoup d’entre eux n’ont tout simplement pas encore le réflexe d’acheter des produits reconditionnés puisque 22 % des interrogés reconnaissent ne pas y avoir pensé.
Le téléphone mobile, produit star du reconditionnement
Qu’il s’agisse de la revente ou de l’achat, le téléphone mobile est incontestablement le produit électronique le plus populaire auprès des Français. 32 % d’entre eux le citent comme l’appareil qu’ils seraient le plus susceptibles de revendre et ils sont 29 % à se dire prêts à en acheter un reconditionné.
Le petit électroménager arrive en deuxième place de ce classement : 22 % des Français pourraient les revendre et 20 % d’entre eux pourraient en acheter en reconditionné. Côté revente, les consoles de jeux arrivent en troisième place, rassemblant 20 % des réponses. 17 % des Français seraient susceptibles d’acheter un ordinateur portable reconditionné.
Un prix attractif est sans nul doute l’une des premières motivations pour acheter un produit reconditionné plutôt qu’un neuf. En effet, 8 Français sur 10 le classent parmi les trois premiers critères. Une garantie plus longue (47 %) et l’aspect écoresponsable (36 %) figurent également parmi les raisons les plus importantes selon les interrogés.
Smartphones reconditionnés : leur prix risque d’augmenter à partir d’aujourd’hui
A partir du jeudi 1er juillet 2021, le prix des smartphones reconditionnés pourra augmenter.
Les frais de copie de confidentialité s’appliquent en vigueur à partir de mais certains acteurs du reconditionnement considèrent la décision comme illégale.
Le sujet est débattu depuis plusieurs mois, et le Conseil a mis fin à son approbation de la taxe sur la copie privée en juin, en rejetant l’objectif révisé d’exonérer certains produits de la taxe.
La copie privée est une redevance qui a été appliquée à certains appareils électroniques où sont stockées des œuvres.
Elle donne le droit de copier des œuvres à titre personnel.
Clés USB, disques durs, tablettes et smartphones proviennent de RCP.
Et les smartphones et tablettes reconditionnés vont à présent rejoindre cette liste.
Copie France, qui indemnise les éditeurs et créateurs de copie privée, a proposé un barème homologué.
Les smartphones et tablettes usagés seront alors facturés, à un tarif inférieur à celui appliqué aux nouveaux produits.
Exactement par rapport au neuf , la remise prévue pour les smartphones est de 40% et pour les tablettes de
Entre 19,20 et 22,40 euros pour un smartphone
Plus écologique et plus économique, les smartphones reconditionnés séduisent de plus en plus.
Mais maintenant, ils devront supporter les fameuses redevances, une fois à l’état neuf, et une seconde fois lors de la remise à neuf.
Et comme le rapporte BFM, un nouveau smartphone avec des Go de stockage coûte un droit de licence de 7,20 €, contre 7,20 € dans la version reconditionnée.
Cela représente donc un total de 19,20 euros pour un smartphone vendu dans une nouvelle version puis repeint en France.
Les bénéficiaires percevront alors une somme de 22,40 euros pour les smartphones de plus de 64 Go, qui seront impactés par une redevance de 8,40 euros le cas échéant.
A lire également -> Smartphones reconditionnés : les iPhone en tête des ventes en France
Un barème voté sans texte légal
Et ces redevances, qui sont payées par l’importateur ou le fabricant, seront transférées sur le prix final du produit, à la manière de BFM.
Si certains distributeurs comme Orange, SFR ou Bouygues Telecom facturent une redevance dès aujourd’hui, d’autres jugent son adoption arbitraire.
“Actuellement, il s’agit d’une décision unilatérale de Personal Copies, qui a voté à cette échelle alors qu’aucune législation n’a encore été adoptée”
David Mignot, cofondateur de l’entreprise de reconditionnement YesYes, auprès de BFMTV
D’autres scénarios sont plus compliqués à appréhender, à commencer par le Back Market, qui ne rénove pas le smartphone et n’est donc pas concerné par ce paiement de redevance, mais comprend l’un des marchés importants de l’industrie.
Sur le Back Market, où 75% du volume d’activité est réalisé par des sociétés étrangères, de nombreux vendeurs importent des produits reconditionnés, parfois de Chine.
Rien ne dit que ces centaines de vendeurs ne décident pour leur part d’appliquer le nouveau barème de la redevance pour copie privée.
Créés en 1985, les frais de reproduction sont une rémunération unique versée à chaque artiste pour l’achat de supports d’archives.
Elle lui donne le droit de copier des œuvres à titre personnel.
Les cassettes audio ont d’abord été concernées, puis remplacées par les CD et supports de stockage numériques.
Grâce à l’augmentation des ventes de smartphones – qui représentent 70 % des recettes de la taxe sur la copie privée, les ayants droit perçoivent désormais près de 300 millions d’euros par an.
En échange, les utilisateurs sont libres de copier des fichiers musicaux d’un mobile à l’autre.
Il faut dire qu’aucune législation ne vient avec le nouveau barème que la Commission de la copie privée a introduit.
Affaire à suivre…
Les smartphones reconditionnés bientôt un peu plus chers
Les appareils numériques reconditionnés ne devraient finalement pas être exemptés de la Rémunération pour Copie Privée, une redevance destinée à soutenir le monde de la culture.
En 2020, près de deux millions de smartphones reconditionnés ont été vendus en France l’année dernière et plus d’un tiers des Français (34 %) ont désormais dans leur poche un smartphone de seconde main, selon une étude réalisée par Kantar pour le site ReCommerce. Et ce marché ne cesse d’augmenter. C’est donc après de longues négociations que l’Assemblée nationale a adopté la semaine dernière un compromis proposé par le Gouvernement sur l’application de la Rémunération pour Copie Privée (RCP) sur les smartphones et tablettes reconditionnés.
Une redevance créée pour compenser le droit à la copie privée
Créée en 1985, la RCP est une redevance prélevée sur tous les supports d’enregistrements (CD, clés USB, smartphones etc.) qui a été mise en place pour indemniser les artistes lésés par le droit à la copie privée. En effet, tout le monde peut copier un film sur un disque dur, enregistrer une musique sur son smartphone, lire un livre sur une tablette, sans que les artistes soient rémunérés pour cela par les utilisateurs. La compensation est faite par les fabricants des supports d’enregistrement qui versent aux artistes, auteurs, éditeurs, producteurs, cette fameuse Rémunération pour Copie Privée. Par exemple, pour tout téléphone ou tablette neufs d’une capacité comprise en 32 et 64 Go, la taxe est de 12 euros. Elle est de 4,60 euros pour une clé USB ou une carte mémoire neuves de plus 256 Go.
Réduire l’empreinte environnementale du numérique
Taxer ou ne pas taxer les objets reconditionnés posait problème car il s’agissait de ménager la chèvre et le chou : d’une part certains membres du gouvernement voulaient éviter de fragiliser un marché écologique, puisque basé sur le recyclage, mais aussi social, puisqu’il permet à des personnes modestes d’acheter des smartphones de qualité à bas prix (en moyenne, 30 à 40 % moins chers qu’un neuf). D’où la proposition d’amendement visant à exclure les objets reconditionnés de la RCP. Les grands acteurs du marché, BackMarket ou ReCommerce arguant également que prélever autant sur un objet reconditionné que sur un objet neuf était une injustice pour les consommateurs…
Le monde culturel vent debout !
Face à eux, un monde de la culture, très fragilisé par la crise, pour qui l’exclusion des appareils reconditionnés était inenvisageable. Il faut dire que, selon Copie France, la société qui perçoit et répartit la RCP, celle-ci représente entre 5 et 10 % des revenus de 200 000 artistes et créateurs, et constitue une source de financement pour plus de 10 000 festivals, salles de spectacles et projets culturels dans tous les territoires. En 2020, la RCP a généré 273 millions d’euros, soit 7 % du budget du Ministère de la Culture… 1661 artistes s’étaient mobilisés et avaient signé, il y a quelques jours, une pétition contre le projet initial d’exemption du reconditionné.
Un accord qui satisfait tous les acteurs
Finalement, l’accord trouvé semble satisfaire les deux parties : les appareils d’enregistrements reconditionnés seront bien soumis à la RCP, mais avec un taux inférieur à celui appliqué aux objets neufs : 35 % pour les tablettes et 40 % pour les smartphones. Concrètement, donc, si vous achetez un smartphone reconditionné avec une mémoire de 32 à 64 Go, vous devriez payer dès le 1er juillet, une taxe de 7,20 euros (12 euros pour les neufs, voir plus haut). Elle sera de 8,40 euros pour les smartphones au-delà de 64 Go. Pour les tablettes entre 32 et 64 Go de mémoire, le montant sera de 7 ,80 euros, et s’élève à 9,10 euros au-delà de 64 Go.
A lire aussi Produits reconditionnés : la DGCCRF alerte sur le manque de transparence
A lire aussi Acheter un smartphone reconditionné